Stop aux agressions israéliennes, 73 ans après la Naqba

Comme dans de nombreuses villes en France,

...vous êtes nombreux à avoir répondu à l’appel de la plateforme départementale des ONG pour la Palestine

  • -pour témoigner de notre solidarité avec le peuple palestinien.
  • -et pour dénoncer cette agression violente d’Israël contre le peuple palestinien qui a fait ,à ce jour, plus de 130 morts palestiniens et de nombreux blessés.

Depuis plusieurs jours les médias titrent sur le « Déchainement de la violence », « guerre civile », « Riposte d’Israël aux tirs de missiles », et certains gouvernements européens insistent sur le droit d’Israël à se protéger….

...suite du texte  dans cette page en bas Le texte de l'interventionLe fichier complet de l'intervention (30.21 Ko)  B-tselem dans Haaretz 14mai2021Le texte de B-tselem dans Haaretz 14 mai2021 (19.71 Ko)

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Toutes ces présentations masquent la responsabilité et l’enchaînement des faits

Pour comprendre ces évènements tragiques, il faut revenir en arrière et regarder l’Histoire, proche et lointaine.

  • Tout d’abord, le passé récent : depuis quelques semaines les juifs extrémistes et colons, encouragés par Netanyahou multiplient les provocations contre les Palestiniens à Jérusalem. Tandis que l’expulsion des Palestiniens au profit des colons se multiplient, l’armée israélienne les soutient ou au moins les laisse faire.Itamar Ben Zvir, un député israélien fasciste nouvellement élu d’un parti naguère interdit en Israël attise le déchainement des colons à Hébron, à Jérusalem.
  • Le vendredi, la porte de Damas est bloquée par l’armée et l’accès à l’esplanade des mosquées est restreint pour les Palestiniens. L’armée n’hésite pas à poursuivre les Palestiniens à l’intérieur même de la mosquée Al Aqsa faisant 900 blessés. Imaginez la même chose dans une cathédrale, cela permet de comprendre la colère palestinienne qui n’est pas une question religieuse, mais avant tout symbolique et politique.
  • Dans un premier temps, c’est la jeunesse palestinienne qui n’en peut plus de cette oppression et par ailleurs frustrée de ne pouvoir voter alors qu’elle s’est inscrite à 93 % sur les listes électorales se mobilise massivement tous les soirs, convergeant vers Jérusalem, spontanément en dehors de toute consigne des partis politiques…
  • Après l’assassinat d’un palestinien par un israélien juif à Lod, les Palestiniens d’Israël protestent dans plusieurs villes « mixtes » dénonçant le déni de leur droits et leur discrimination ; des émeutes éclatent.
  • C’est par la suite, plus tard, que les tirs de missiles en provenance de Gaza interviennent exprimant la résistance à l’occupation et au blocus inhumain et illégal qui dure depuis 15 ans. La résistance à l’oppression et la colonisation est un droit reconnu par le droit international. Il revient aux Palestiniens d’en décider les formes.

Pour comprendre, il faut encore remonter le temps long.

Aujourd’hui même les Palestiniens commémorent la NAKBA, la catastrophe de 1948, cette expulsion massive de 800 000 Palestiniens de leurs foyers dès 1947 par les milices armées sionistes, puis l’armée d’Israël après sa fondation 60 000 Palestiniens de Jérusalem Ouest ont été expulsés et ont dû se réfugier en Cisjordanie ou à Jérusalem-est d’où il sont aujourd’hui de nouveau menacés de nettoyage ethnique.

Depuis cette période, la question de l’expulsion et du transfert des Palestiniens a toujours été le souhait d’une partie des responsables israéliens. Cette commémoration de la Nakba est interdite en Israël, montrant ainsi le refus d’Israël de regarder en face son histoire. Depuis 73 ans, cette expulsion s’est poursuivie, les évictions récentes de Jérusalem en sont le dernier épisode Parallèlement, la colonisation s’est développée depuis 1967 et les colons occupent de nombreux postes du pouvoir en Israël où la montée du racisme et du fascisme est inquiétante.

Depuis de nombreuses années, les Palestiniens en tant que peuple sont soumis à des agressions et des discriminations tous azimuths : en Cisjordanie, à Gaza, en Israël même, tandis que les réfugiés sont interdits de retour, chez eux, même pour une visite. Le peuple palestinien est fragmenté en différents statuts les privant ainsi de leur droit à l’autodétermination.

Toutes ces mesures discriminatoires ne sont pas faites au hasard, mais elles relèvent d’un plan élaboré qui s’inscrit dans un arsenal de lois israéliennes instituant la suprématie juive sur les Palestiniens. La loi Etat-nation du peuple juif de 2018 officialise la discrimination des non-juifs en réservant le droit à l’autodétermination aux seuls juifs et supprimant l’arabe comme langue officielle à côté de l’Hébreu.

Cette institutionnalisation constitue juridiquement le crime d’apartheid qui est un crime contre l’humanité qui à ce titre relève de la Cour pénale internationale. Cet apartheid est dénoncé par des experts de l’ONU aussi bien que par des ONG défenseures des droits de l’homme , étatsuniennes ou même israéliennes.

Et pendant ce temps, ce qu’on appelle encore « la communauté internationale » ferme les yeux. La France, l’Europe sont responsables de l’aggravation de cette situation par leur attentisme, leur passivité.

Le peuple palestinien résiste, mais le peuple palestinien est en danger :

  • -Les Palestiniens de Gaza, enfermés depuis 15 ans sont sous les bombes
  • -Les Palestiniens de Jérusalem, considérés comme des intrus avec un statut de simples résidents dans leur propre ville et menacés d’expulsion.
  • -Les Palestiniens d’Israël, citoyens de seconde zone, discriminés.
  • -Les Palestiniens de Cisjordanie, soumis aux ordres militaires de l’occupation et confrontés aux violences des colons.
  • -Les Palestiniens des camps de réfugiés, chassés de Syrie, interdits de travailler au Liban.

Ce peuple fragmenté par la volonté d’Israël qui lui refuse le droit à l’autodétermination a droit à une protection internationale. Nous nous adressons aux autorités françaises

Membre du Conseil de Sécurité de l'ONU, garante du droit, la France doit cesser de jouer les équilibristes, elle doit établir clairement les responsabilités qui incombent aux nervis fascistes des colonies et à l'armée israélienne.

Le gouvernement français doit faire pression sur Israël pour mettre fin à ce régime d’apartheid et soutenir l’action de la Cour pénale internationale. Les Palestiniens exigent les mêmes droits pour tous de la Méditerranée au Jourdain et le droit au retour des réfugiés palestiniens

  • Le peuple palestinien a le droit de se rassembler et de maitriser son destin
  • Stop aux agressions contre les Palestiniens
  • Stop au régime d’apartheid israélien

AFPS44 pour la Plateforme 44 des ONG pour la Palestine 15 mai 2021

Date de dernière mise à jour : 16/05/2021