O-F 20 octobre : Salah HAMOURI indésirable à Jerusalem !
- Par france-palestine-solidarite44
- Le 30/10/2021 à 11:29
L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri est indésirable à Jérusalem Salah Hamouri, l’avocat franco-palestinien, a vu son statut de résident révoqué, lundi, par Israël. La porte ouverte à son expulsion…
Le gouvernement israélien a entériné, lundi, la révocation du statut de résident permanent de Jérusalem du juriste franco-palestinien Salah Hamouri. Avec des conséquences incertaines, mais qui devraient conduire à son expulsion. Pour l’instant, je ne bouge pas, je reste chez moi », dit l’intéressé.
Selon le ministère de l’Intérieur, qui avait enclenché le processus en septembre 2020, l’avocat aurait manqué à son allégeance envers Israël. Mais les preuves sont tenues secrètes.
Né en 1985 à Jérusalem d’une mère française et d’un père palestinien, Hamouri peut, comme 325 000 résidents palestiniens de la Ville sainte, se déplacer librement à travers Israël et les territoires palestiniens. Mais leur statut de résident permanent n’est pas garanti : Israël peut décider qu’une personne a par exemple changé son lieu de vie. C’est un des problèmes que nous traitons le plus, dit Budour Hassan, du Centre d’aide légale de Jérusalem. Mais cette histoire d’allégeance, c’est nouveau.
Hamouri connaît bien le système juridique israélien, qui privilégie souvent la sécurité à la transparence. Il a été détenu entre 2005 et 2011, pour avoir projeté d’assassiner un rabbin extrémiste – ce qu’il a toujours nié. En 2016, sa femme, française, a été expulsée alors qu’elle était enceinte de 6 mois. Moins de deux ans plus tard, il a été remis en détention sans procès pendant un an.
« C’est absurde »
Il se prépare maintenant à faire appel, jusqu’à la Cour suprême s’il le faut. Mais difficile de se défendre de chefs d’accusation dont il ne reconnaît pas la légitimité : Personne n’a le droit de me demander de prêter allégeance à un État d’occupation. C’est absurde. Israël occupe effectivement Jérusalem-Est, la partie arabe de la ville conquise par les armes en 1967 et annexée en 1980, une annexion jamais reconnue par la communauté internationale.
Si la cour suprême autorise la décision, cela crée un précédent, explique Budour Hassan. «Et beaucoup n’auront pas le même niveau d’attention, et le même accès à une défense efficace que Salah. »