Abdul Rahman Katanani
Abdul Rahman Katanani est un réfugié de la troisième génération. Il est né et vit dans un camp de réfugué à Sabra au Liban.
« Les enfants s’en fichent, ils font jeu de tout. Donc j’ai commencé avec du fil de fer barbelé. J’en ai découvert la beauté. Si on a peur, on ne peut pas le connaître. Le barbelé c’est un peu le symbole de ce qui est en chacun de nous, qui fait barrage. C’est l’impossibilité de franchir l’espace des différences géographiques, religieuses, communautaires… ».
Son travail, « c’est une façon de rechercher et de trouver sa liberté. Si tu n’es pas libre, tu ne peux pas obtenir la liberté de la Palestine ».
Parlant du fil barbelé qui nourrit largement ses créations, il dit : « Il me fait mal quand je travaille avec lui, mais le travailler me procure le plus grand plaisir. »
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« Le concept de liberté est d’après moi constamment en mouvement » |
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"Il m’a fallu trouver ma propre technique ! Et je l’ai rapidement trouvé dans l’environnement du camp : le recyclage de matériaux puis l’assemblage. C’était un processus chaotique mais cela faisait sens et me permettait d’assembler toutes sortes de matériaux : métal, plastique, objet, tissu, peinture… | ||
"Mon travail parle de lui même et pour moi. Il y a certaines œuvres que je ne nomme même |
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"Concernant la définition de l’artiste, je renvoie aux quelques mots prononcés par Bergson : “C’est un homme qui voit mieux que les autres, car il regarde la réalité nue et sans voiles.” J’ajouterais que l’artiste ne voit peut-être pas “mieux” : mais il prend le temps de voir ce qu’il y a réellement à voir." |
Date de dernière mise à jour : 12/10/2019