Vivre dans un camp de réfugiés
Trois semaines d'une exposition de photos de Joss Dray et des habitants du camp : Expositions - Théâtre - Rencontres - Débats - Musique - Poésie
- Présentation du CeciFoot
- La soirée-théatre
- La soirée cinéma
- Soirée-témoignages : l'agriculture palestinienne sous occupation
- Salle comble pour le concert de Abo Gabi
- Flyer cosmopolis (304.3 Ko)
- Une interview de Joss Dray sur Radio-Prun ( à partir de 35')
- L'interview de Najet sur Jet-FM ( à partir de 52'')
- Interview sur FR3
La liberté commence ici
Le camp de réfugiés de Jénine est un symbole majeur de la résistance du peuple palestinien.Joss Dray l’a photographié en 1989 pendant la Première Intifada avec Arna Meir-Khamis puis en 2002 et 2003 après la bataille et la destruction du camp en avril 2002. De novembre 2017 à mai 2018, le projet « revenir à Jénine » a permis de reprendre le cours de cette histoire et de déboucher sur une exposition de photos et textes en arabe et français conçue et réalisée avec des habitants du camp âgés de 15 à 49 ans.
Une des interventions lors du vernissage
Nous tenons à remercier la Ville de Nantes qui a mis à notre disposition cet espace international et également l’équipe de Cosmopolis qui nous a accompagnés dans la mise en œuvre avec tout le savoir-faire qui est le leur.Un merci également au Conseil départemental qui nous a soutenu financièrement pour l’accueil des Palestiniens.
Notre engagement avec le camp de réfugiés de Jénine remonte à 2003, date de notre première visite sur place. Un an auparavant, le camp avait subi une attaque de l ‘armée israélienne : plus de 50 morts, des centaines de blessés, un tiers du camp rasé par les bulldozers blindés de l’armée d’occupation.
Vous pouvez imaginer la souffrance et l’impact sur toute une population. Deux plus tard, le camp était reconstruit. Mais si la reconstruction des bâtiments est rapide, celle des êtres humains est plus lente et porte toujours des cicatrices.
C’est pourquoi, dès ce moment, avec l’aide de collectivités du département nous avons soutenu plusieurs associations du camp :
- Not to forget (pour ne pas oublier) est une association de femmes qui a œuvré pour la mémoire, mais aussi pour accompagner les familles.
- AL jaleel ( La Galilée) une association qui apporte des soins aux personnes handicapées ; les blessés, mais aussi les enfants atteints de paralysie cérébrale.
- La Maison Chaleureuse qui avec le Centre des femmes du camp accueille chaque année une trentaine d’enfants en souffrance psychologique, sociale ou économique.
- Nous avons également reçu à deux reprises le Théâtre de La liberté , une troupe née dans le camp et qui rayonne dans plusieurs pays étrangers
A travers ces actions, nous avons pu constater la résistance et le courage d’un peuple qui malgré les violences de l’occupation a à cœur d’organiser la vie sociale, d’envoyer ses enfants à l’école, de développer la culture.Cette exposition dont Joss Dray va vous parler plus en détail est un bel exemple de réalisation de la jeunesse du camp.
Pendant la durée de l’exposition, plusieurs événements sont programmés qui apporteront divers éclairages sur la vie et la culture palestiniennes.Il faut particulièrement souligner l’initiative de l’ACCOORD avec d’un groupe de jeunes du quartier de la Bottière qui ont monté un spectacle théâtral encadré par Alexis Chevalier du théâtre Messidor. Nous vous invitons à assister nombreux à cette soirée de même qu’aux autres qui sont programmées.
Nous avons également tenu à associer à cet événement des villes et des associations partenaires qui coopèrent avec la Palestine : c’est ainsi que vous trouverez un espace dédié aux différentes coopérations de Rezé, Bouguenais, La Chapelle sur Erdre.
Mais les Palestiniens sont encore loin d’obtenir leurs droits et leur liberté.L’actualité nous rappelle plutôt que nous sommes dans une période tragique de régression.Quel spectacle révoltant nous ont offert ce 28 janvier Trump et Nétanyahou, qui prétendaient présenter ensemble un « plan de paix » concernant au premier chef les Palestiniens en leur absence. De quel droit le Président des États Unis peut-il attribuer à son ami israélien des terres qui ne lui appartiennent pas.Par ailleurs, Trump met dans la balance un chèque de 50 milliards c’est pour reprendre l’image de Laurent Marchand dans Ouest France d’hier « comme si on jetait une liasse de billets, un revolver à la main, en échange d’une terre dans le far West. »
Cela revient en effet à déposséder les Palestiniens de leurs terres, de leurs ressources et de leurs lieux emblématiques, de les maintenir un régime d’occupation et d’apartheid. La première réaction de la France a été de « saluer les efforts du président Trump ». Cette réaction est inappropriée pour parler en termes diplomatiques, indigne pour parler en termes plus clairs de la part d’un pays qui se réfère au droit international.
La voie de la paix passe d’abord par la reconnaissance de l’Autre, de l’injustice et des torts qui lui ont été faits, elle passe par le respect du droit à l’autodétermination du peuple palestinien et du droit au retour des réfugiés palestiniens, elle passe par la fin de l’occupation, de la colonisation, du blocus de Gaza. Ce seulement sur cette base-là, celle du Droit que Palestiniens et Israéliens pourront inventer leur avenir commun.
Cela suppose notre engagement commun dans ce sens à nous, citoyens, associations, élus de collectivités ou députés.
Date de dernière mise à jour : 24/02/2020