Libérez les prisonniers politiques palestiniens !
Samedi 19 avril à Nantes avec le déroulement de la manifestation
Exiger la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens ! Une belle mobilisation. Une mise en scène qui a intrigué et ému pas mal de passants, même si on est toujours aussi choqué que de nombreuses personnes passent comme si de rien n'était, ayant au minimum entendu parler de ce qui se passe pour les Palestiniens !
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Le déroulé de la manifestation :
A - Installation des prisonniers, les yeux bandés et les mains reliées à la chaîne. (Possibilité de créer deux groupes) Lorsque l'image est installée, roulement de tambour sur le bidon.
Voix 1 : Depuis plus de 18 mois, la population de Gaza subit un génocide. Avec la rupture par Israël de la trêve, la situation est encore pire, la volonté de l’État israélien de se débarrasser de la population palestinienne de Gaza est flagrante. En Cisjordanie occupée, le nettoyage ethnique s’accélère : attaques de l’armée israélienne et destruction de camps de réfugié·es, déplacement forcés de plus
de 40 000 personnes, démolitions de maisons, violence des colons …
B - Roulement de tambour et changement d'image des prisonnier.e.s
Voix 2 : La politique israélienne d’arrestations massives, d’emprisonnement de la population palestinienne, hommes, femmes et enfants, est beaucoup moins médiatisée et pourtant utilisée de manière systémique par Israël. Plus de 16 400 arrestations depuis le 7 octobre 2023, dont plus de 1 300 enfants et 510 femmes. Au 10 avril, 9 900 Palestinien·nes sont détenu·es dans les prisons israéliennes, dont 400 enfants ; 3 498 (dont 100 enfants) sont en détention administrative, renouvelable sans limite, qui permet d’emprisonner un homme, une femme, un enfant sans procès, sans qu’aucune charge, aucune preuve ne soit communiquée à l’avocat.
Voix 3 : Nous ne connaissons pas le nombre exact des milliers de Gazaoui·es - pour la plupart victimes d’une disparition forcée, détenu·es dans des camps militaires sans aucun contact avec l’extérieur.
Les conditions d’arrestation et de détention sont telles qu’elles peuvent devenir mortelles.
C - Roulement de bidon et changement d'image des prisonnier.e.s
- Voix 1 - Depuis le 7 octobre 2023, 63 prisonniers sont morts en prison dont 40 venaient de Gaza (300 depuis 1967). Ils sont morts suite à des tortures, des attaques des gardiens, l’absence de nourriture correcte et suffisante, d’hygiène et de soins médicaux, ou suite à des blessures subies lors des arrestations.
- Voix 2 - Ces hommes, ces femmes, ces enfants ne sont pas que des nombres !
- Voix 3 - Walid Ahmed avait 17 ans quand il a été arrêté le 30 septembre 2024. Il est mort le 24 mars dans la clinique de la prison de Meggido en Israël. Il est mort des suites de la privation de nourriture et d’eau ainsi que de l’absence de soins appropriés après avoir contracté la gale et des infections respiratoires en raison de conditions de détentions inhumaines et de l’absence d’hygiène.
- Voix 2 - Dans le cadre des accords du cessez-le-feu entrés en vigueur le 19 janvier 2025, 1 777 prisonnier·es ont été libéré·es en plusieurs vagues, dont 80 femmes et 86 enfants. Près de mille d’entre eux sont de Gaza : 216 étaient détenus à vie et 303 pour de longues peines (plus de 20 ans). Ces derniers n’ont pas tous pu rentrer chez eux : 226 ont été déportés, majoritairement en Égypte, première étape avant d’aller dans un autre pays
- Voix 1 - Ces hommes, ces femmes, ces enfants, traités pire que des animaux, subissent aussi des violences sexuelles et des humiliations permanentes pour les priver de toute humanité.
- Voix 3 - Cette stratégie est utilisée même après la mort des prisonniers. Les autorités israéliennes n’ont rendu aux familles palestiniennes que 3 corps sur les 63 prisonniers décédés depuis octobre 2023.
D - Roulement de bidon / Changement d'image
Voix 1 - L’État israélien utilise des ordres militaires datant du mandat britannique,
Voix 2 - Légifère pour « légitimer » sa politique d’arrestation et d’emprisonnement.
Voix 1 - Il s’agit bien d’un outil de répression, de harcèlement, de maintien dans l’insécurité permanente.
Voix 3 - Ce système est utilisé par Israël pour briser le peuple palestinien, pour le déshumaniser et poursuivre la colonisation, le nettoyage ethnique en Cisjordanie occupée et le génocide en cours à Gaza.
Voix 2 - Ces conditions d’arrestation, d’interrogatoire, de détention et les punitions collectives sont des violations flagrantes du droit international humanitaire (droit de la guerre), y compris des Conventions signées par l’État israélien.
Voix 1 et 3 - Le peuple palestinien reste debout, témoigne, résiste, nous restons à ses côtés.
Voix 2 - Aujourd'hui, comme le 17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens, l’AFPS dénonce la violation permanente et institutionnalisée du droit international par l’État d’Israël et apporte tout son soutien à la lutte du peuple palestinien pour le respect de ses droits.
Voix 1 : L’AFPS demande que la France prenne d’urgence les mesures qui s’imposent pour faire pression sur l’État israélien afin qu’il cesse cette politique illégale et indigne de répression à l’égard du peuple palestinien, un des outils du maintien de son occupation illégale de la bande de Gaza, de la Cisjordanie y compris Jérusalem-Est.
Voix 2 - Elle doit exiger la libération de tous·tes les prisonnier·es politiques palestinien·nes.
E - Roulement de bidon. Les prisonnier.e.s se libèrent de leurs chaînes et enlèvent leurs bandeaux.
Voix 1 : Un médecin gazaoui détenu en Israël dans des conditions « inhumaines », selon son avocate
Voix 2 : Le médecin Hussam Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal-Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, est détenu dans des conditions « inhumaines » par Israël et soumis à des « intimidations physiques et psychologiques », a affirmé son avocate, Ghaid Qassem, à l’Agence France-Presse (AFP).
Voix 3 : Agé de 52 ans, ce pédiatre de formation s’est fait connaître lors de l’offensive israélienne dans le nord de Gaza, en témoignant sur les réseaux sociaux du sort des malades, blessés et déplacés au sein de son hôpital. Il avait refusé d’évacuer son établissement situé à Beit Lahya, malgré les avertissements de l’armée israélienne.
F - Bruitage bidon / Déplacement des prisonniers sur ordre des deux gardiens.
- Voix 1 : Le 27 décembre, les forces israéliennes ont pris d’assaut l’hôpital, un « centre terroriste » du Hamas, selon elles. Des dizaines de soignants ont été arrêtés, parmi lesquels Hussam Abu Safiya, accusé d’être un membre du Hamas.
- Voix 2 - Ghaid Qassem s’alarme de l’état de santé « très préoccupant » de son client. « Il souffre de tension artérielle, d’arythmie cardiaque, de problèmes de vision, déclare-t-elle. Il a perdu plus de vingt kilos en deux mois et a eu quatre côtes fracturées pendant les interrogatoires, sans recevoir de soins. »
- Voix 3 - M. Safiya garde malgré tout « son calme », selon elle. Mais « il se demande quel crime il a commis » pour être emprisonné « dans des conditions inhumaines ». Selon l’avocate, ses geôliers israéliens « lui demandent d’avouer qu’il a opéré des membres du Hamas ou des otages israéliens, mais il n’a pas cédé » et rejette les accusations.
- Voix 1 - En tant que pédiatre, « tout ce qu’il a fait, c’était par devoir moral, professionnel et humain envers les patients et les blessés », ajoute-t-elle.
- Voix 2 - L’armée israélienne n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.
G - Bruitage bidon / Les prisonnier.e.s toujours enchaîné.e.s ensemble mettent un genou au sol.
Ce n’est pas courant pour un journaliste d’écrire son testament à l’âge de 23 ans. C’est pourtant ce qu’a fait Hossam Shabat, correspondant de la chaîne qatarie Al-Jazeera Moubasher dans la bande de Gaza. Le jeune homme, conscient que les bombardements israéliens sur le territoire palestinien ont drastiquement réduit l’espérance de vie des membres de sa profession, a composé un court texte, à publier s’il devait lui arriver malheur.
Ces mots ont finalement été postés sur les réseaux sociaux lundi 24 mars. « Si vous lisez ceci, cela signifie que j’ai été tué », commence le message dans lequel le reporter d’Al-Jazeera évoque ses nuits à dormir sur le trottoir, la faim qui n’a jamais cessé de le tenailler et son combat pour « documenter les horreurs minute par minute ». « Je vais enfin pouvoir me reposer, quelque chose que je n’ai pas pu faire durant les dix-huit mois passés », conclut le reporter palestinien, tué par un tir de drone israélien sur la voiture dans laquelle il circulait, à Beit Lahiya, dans le nord de Gaza. Un véhicule qui portait le sigle TV et le logo d’Al-Jazeera.
Et aussi celui de Fatima Hassouna (l'oeil de Gaza) : Quand à la mort qui est inévitable, si je meurs, je veux une mort retentissante. Je ne veux pas être une simple brêve dans un flash info, ni un chiffre parmi d'autres. je veux une mort dont le monde entier entendra parler, une empreinte qui restera à jamais et des images immortelles que ni le temps, ni l'espace ne pourront enterrer.
Fatima fait partie des 200 journalistes palestinien.ne.s assassiné.e.s par israël. Le documentaire de Sepideh Farsi, fruit d'un échange d'un an par vidéos interposées entre la cinéaste iranienne et la photojournaliste gazaouie viuent d'être sélectionné à Cannes. Son titre : Mettez votre âme sur votre main et Marchez !

Date de dernière mise à jour : 20/04/2025