Le Tour de France ne doit pas pédaler pour l'apartheid

Quand, au début de l’année 2020, a commencé à circuler au sein de l’AFPS l’idée de monter des actions pour dénoncer la présence de l’équipe cycliste Israël Start-Up Nation au Tour de France, j’en ai aussitôt parlé à un ami pro-palestinien et grand amateur de bicyclette comme moi mais aussi grand admirateur des exploits des coureurs cyclistes et fervent défenseur du Tour de France. Dans nos échanges, il souhaitait préserver le Tour de France des critiques qui pouvaient lui être faites sur sa complicité à accueillir une équipe emmenée par le magnat Sylvan Adams qui a imprimé sur sa carte d’affaires le titre révélateur: "ambassadeur autoproclamé de l’État d’Israël".
Mais d’abord, qui est Sylvan Adams ?

Pour qui cherche à savoir qui est ce personnage, le site Wikipédia donne le ton en prévenant son lectorat : « Le ton de cet article est trop promotionnel ou publicitaire (septembre 2020) ». Comme Donald Trump, Adams est un milliardaire d’origine canadienne qui a fait fortune dans l’immobilier. Il a été dans le collimateur de la justice québécoise il y a quelques années pour des taxes non payées avoisinant 100 millions de dollars canadiens (soit
65 millions d’euros).
Fin 2015, il émigre en Israël et obtient la nationalité israélienne… En 2018, passionné de cyclisme, il prend en charge le coût du lancement du 101ème Tour d'Italie en organisant trois étapes en Israël avec une première étape contre-la-montre dans les rues de Jérusalem. Adams et le gouvernement israélien versent alors une somme deux fois supérieure à ce que déboursent les candidats européens en temps normal. En 2020, il rachète la licence World Tour de la Team Katusha pour la renommer « Israël Start-Up Nation » et pour la faire participer à son premier Tour de France. Il déclare à l’AFP : « Nous aurons notre nom, Israël, au Tour de France, qui sera vu par 2,6 milliards de personnes avec nos couleurs bleu et blanc. C'est très symbolique ».
L’enjeu pour cet entrepreneur milliardaire canado-israélien est limpide : promouvoir une image positive d’Israël, pays qu’il qualifie de « démocratie vibrante et robuste », de « normal, sûr, ouvert et tolérant », ses coureurs étant des « ambassadeurs d’Israël » Libération, 5 mars 2020.

Cet enjeu d’image explicitement énoncé commence par le choix du nom de l’équipe : Israël Start-Up Nation….Dans l’esprit du magnat, lorsqu’il nomme son équipe cycliste Israël Start-Up Nation il instrumentalise les idées reçues positives associées à la start-up pour organiser une opération de blanchiment de la politique colonialiste et criminelle de l’Israël. (extrait)

Mardi 29 juin sur le Tour de France dans le département

Dénoncer l’opération médiatique de l’équipe ISN « Israël Start-Up Nation », qui, comme l’année dernière travestit la réalité en présentant Israël comme état démocratique, ouvert et tolérant.

Israël, un État d'apartheid !

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