La liberté d'expression en danger !

Interpellons nos député·e·s pour protéger votre liberté d’expression

Ne confondons pas antisémitisme et critique de la politique israélienne : intervenons auprès des parlementaires de notre département 

extraits du site de la Plateforme nationale 

Dans le monde entier les organisations de défense des droits des Palestiniens sont de plus en plus ciblées par des attaques et des tentatives d’assimiler leurs actions à de l’antisémitisme. Aujourd’hui, tout individu critique des politiques israéliennes risque cet amalgame, par une campagne de délégitimation et diffamation menée par le gouvernement israélien et les lobbies le soutenant, notamment ceux qui gravitent autour du ministère des Affaires stratégiques israélien. L’un des outils de cette campagne qui est en vogue actuellement en Europe, c’est ladite « définition de travail de l’antisémitisme de l’IHRA » (ou « définition IHRA »), adoptée par un nombre croissant d’institutions sous la pression de l’Etat d’Israël.

Lettre parlementaires 6 sept 2019Lettre aux parlementaires 6 sept 2019 (22 Ko)

Texte également en bas de page 

 

Dans la presse : 
Nos actions au printemps 2019 

Aujourd’hui, c’est un groupe de députés français qui cherche à la faire approuver par une résolution à l’Assemblée nationale qui, après un premier report le 29 mai, pourrait être soumise au vote en octobre.

Pourquoi cette définition menace notre liberté d’expression ?

Cette définition produite par des groupes de pression pro-israéliens comprend la critique de l’Etat d’Israël comme une forme d’antisémitisme.
>> Lire la fiche « La définition de l’antisémitisme de l’IHRA : nos libertés menacées »

Que demander à nos député·e·s ?

1- A celles/ceux qui ont signé la proposition de résolution n°1952 dans sa version initiale présentée le 20 mai 2019 : s’en désolidariser. 
2- Ne pas voter en faveur de la proposition de résolution n°1952 dans sa version initiale.
3- Dans le cas où la résolution est remaniée, ne voter aucune résolution :
- qui mentionnerait l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme ;
- qui n’excluraient pas explicitement les exemples associés à la « définition IHRA ».

Ecrire personnellement à nos députés et plus particulièrement à A-F Brunet et Y Haury, déjà signataires de la Résolution initiale de S Maillard

Les adresses postales des permanences parlementaires 

  • François de Rugy 14 Quai de Versailles 44000 Nantes
  • Anne-France Brunet 20 bd Romanet 44800 Saint Herblain
  • Sarah El Hairy 318 Route de Saint Joseph 44300 Nantes
  • Yves Daniel 4 Allée des Lilas BP 17 44170 Nozay ( qui a déjà retiré sa signature)
  • Sandrine Josso20 bis, blvd de Brière, 44410 Herbignac
  • Valérie Oppelt 21 Rue Cornulier 44000 Nantes
  • Aude Amadou 18 bis rue Félix Faure 44400 Rezé
  • Sophie Errante 10 rue du Cep 44190 Gorges
  • Yannick Haury 3 rue de l’église 44250, Saint-Brévin
  • A. Dufeu Schubert 110-112 Av. de la République 44600 St-Nazaire

XXX

Le ...

Monsieur le Député / Madame la Députée,

En tant que citoyen·ne soucieuse du respect des droits de l’Homme et en particulier de la liberté d’expression et de la lutte contre le racisme y compris l’antisémitisme, je souhaite vous alerter sur la proposition de résolution n°1952 visant à lutter contre l’antisémitisme.

En premier lieu, l’exposé des motifs présente l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme. Cela relève d’un amalgame dangereux pour la liberté d’expression.

En effet, l’antisémitisme, qui est la haine et le rejet des Juifs, est une forme de racisme et un délit qu’il faut condamner sans ambiguïté, alors que l’antisionisme est une opinion politique qui, dans la majorité des cas, consiste à s’opposer à la politique continue de colonisation et d'annexion illégales du Territoire palestinien par l’État d’Israël, à dénoncer le caractère discriminatoire envers les Palestiniens de sa législation, et non à l'existence de cet État.

Cet amalgame vise à faire taire les voix critiques des politiques de l’État d’Israël en instrumentalisant l’antisémitisme.

L’inquiétude vis-à-vis de l’accroissement des signalements d’actes antisémites est parfaitement légitime.

En outre, la proposition de résolution “approuve sans réserve la définition opérationnelle de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste” (IHRA) et “invite le Gouvernement,dans un travail de pédagogie, à la diffuser auprès des services éducatifs, répressifs et judiciaires.”

Comme de nombreuses associations et personnalités l’ont démontré, la définition et ses exemples associés constituent une atteinte à la liberté de critiquer les politiques israéliennes et sont issues de lobbies pro-israéliens qui cherchent à discréditer les défenseurs des droits des Palestiniens. En France, le lobby ELNET, proche d’organisations de colons israéliens, a travaillé à promouvoir l’adoption de la définition.

En 2005 déjà, alors que la définition n’était pas encore adoptée par l’IHRA, le professeur de droit

international François Dubuisson analysait les exemples associés à la définition et leurs nombreux aspects problématiques pour la liberté d’expression dans son étude « La définition de l’antisémitisme par l’European Monitoring Centre on Racism and Xenophobia (EUMC): vers une criminalisation de la critique de la politique d’Israël ? ».

Au nom du principe fondamental de liberté d’expression, je vous demande, Monsieur le Député / Madame la Députée, de ne pas voter en faveur de la proposition de résolution n°1952 dans sa version initiale présentée le 20 mai 2019, et de vous en désolidariser si vous l’avez signée.

Dans le cas où la résolution serait remaniée, je vous demande de ne pas voter pour une résolution qui mentionnerait l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme et/ou qui n’exclurait pas explicitement les exemples associés à la « définition IHRA ».

Je vous remercie de l’attention que vous aurez portée à ma demande. Veuillez agréer, Madame/Monsieur, mes sincères salutations.

Date de dernière mise à jour : 12/09/2019