Enfances brisées de Palestine : deux témoins à Nantes
Une cinquantaine de personnes assistent à une conférence animées par deux témoins. Membre de Amani, une association médicale, madame Dinomais, pédopsychiatre, est de retour de mission à Gaza. Majd Abuserriya, Palestinien, est animateur d’éducation populaire à Naplouse.
Après une présentation précise de la situation économique et sanitaire, invivable à cause du blocus à Gaza, Jeanne Dinomais décrit les graves symptômes de détresse psychologique qui affectent les enfants. Elle les illustre de dessins d'enfants dans leur évolution : des résultats au bout de plusieurs semaines de suivi gràce à l'énergie et la compétence des animatrices du centre où elle est intervenue. La meilleure santé de ces enfants rende leur dignité à leurs mères. Mais c'est une "goutte d'eau" alors que les besoins se chiffrent en dizaines voire centaines de milliers selon les services de l'ONU.
"On ne revient pas la même après un séjour à Gaza". Tant de détresse, d'urgence absolue mais aussi d'énergie, d'inventivité, de solidarité. Un exemple fort : l'initiative de la société civile que représentent les "Marches du retour", chaque vendredi depuis plus d'un an.
Majd ensuite décrit avec précision ce que resssent, vit un enfant de Cisjordanie à la seule vue d'un soldat d'occupation. Il décrit la détresse de l'enfant, du jeune arrèté ou emprisonné : "Il doit souffrir, il n'a pas le choix. Personne ne peut s'occuper de lui. A la sortie de prison, il est prévu qu'il a perdu une grande partie de sa vie."
Sociocide ! : détruire ce qui fait le tissu social. "Une répression qui crée des âmes mortes dans un corps vivant."
Une soirée forte, chargée d'émotions. A nous de les transformer en actions.
Date de dernière mise à jour : 28/04/2019